Tenerife : Février 2014

Après La Palma en 2007 et Gran Canaria l'année dernière c'est sur Tenrife que nous passons dix jours au chaud cet hiver.

Le voyage paisible se termine avec un somptueux lever de soleil sur l'Atlantique et bientôt nous apercevons le volcan Teide dépassant des nuages.

L'approche nous permet de nous rendre compte de la quantité de bouches de volcans qui parsèment l'entièreté de l'île.

Nous logeons à Los Gigantes la bien nommée, à l'ouest de l'île. Après ça il n'y a plus que de gigantesques falaises verticales de 400 à 600 mètres de haut.

Un sentier en via-ferrata y est taillé mais il est malheureusement fermé pour "raisons de sécurité". . . Disons surtout par manque d'entretien. On le voit sur la troisièmes photo. J'ai bien essayé de m'y aventurer mais c'est totalement impossible si on tient un peu à la vie.

Ce n'est pas le seul dans le cas. Les guides regorgent de sentiers très aériens mais ils sont tous fermés (dont El Barranco del Infierno). Je soupçonne les compagnies de guides locales d'avoir fait fermer ces sentiers aux marcheurs isolés pour pourvoir imposer leur accompagnement aux touristes.

soit.

Juste au large on voit La Gomera.

Alentours ce ne sont qu'étroites routes de montagne. En quelques km seulement on se retrouve à 1500 - 2000 mètres d'altitude. Notre petite voiture de location n'a pas eu beaucoup de temps de repos : 1200 km en 9 jours. L'essence à tout juste 1€/litre adoucit la note.

Quelques villages perchés, des amandiers en fleurs, une végétation variée. Nous sommes bien aux Canaries !

Pour notre première balade nous avions choisi la colline de Garachico. Cet ancien port de commerce très florissant a été entièrement dévasté en 1706 par une énorme coulée de lave qui a comblé le port et englouti le village.

L'actuel village est assez typique et agréable. Il rappelle fortement certaines petites villes sud-américaines. Et pour cause, beaucoup de Canariens y ont émigré au cours des siècles pour n'en revenir que lorsque le tourisme a apporté de nouveaux débouchés à leur terre natale.

Si ce n'est pas évident sur une carte, les dénivellés sont impressionnants et les routes pas toujours plates ni rectilignes.

2h30 et ... 500 mètres de dénivelé. Ouais.

Avec des côtes froissées et quelques plaies et bosses suite à une chute dans la fosse de mon garage la semaine précédente je ne tenais pas une forme olympique.

Le départ de la balade est carrément abrupt. (et la suite tout autant !) En fait c'est simple, on monte jusqu'au sommet de la falaise par un chemin en zigzags. Pas moyen de se perdre.

Parmi les plantes bizarres, ce dragonnier des Canaries, relique préhistorique très rare dont un exemplaire aurait vécu 5000 ans.

Le lendemain nous allons visiter le nord. Direction San Cristobal de la Laguna. En chemin nous admirons ces strates de cendrées volcaniques aux couleurs éclatantes. Puis nous nous enfonçons dans d'épais nuages qui se transforment en crachin et bientôt en averse. La visite de la ville fut très brève. Tant pis.

De toute façon c'est dans les montagnes que nous nous sentons le mieux. Et la vue ici n'est jamais déçue. (au large on voit les sommets de l'île voisine de La Palma)

Aujourd'hui nous allons marcher plein sud sous le Teide, à 2000 mètres d'altitude.

La végétation y est rare et parfois étrange. Partout des coulées de lave. Les roches sont elles aussi de nature très variée, même si toujours volcanique.

La nature est très semblable à ce que nous avons découvert à Hawaii à ceci près que dans le pacifique les volcans sont de type bouclier, moins abrupts et que si, ici, la dernière coulée connue date du début du XXè Hawaii est toujours en formation et les coulées fréquentes.

Ici aussi plusieurs tunnels de lave sont clairement visibles.

Vu notre état général peu brillant nous avons du faire l'impasse sur la descente du sentier de Masca, réputé grandiose (mais difficile). Nous avons néanmoins fait en voiture le chemin jusqu'au village encaissé. Wow !

La seconde vidéo montre environ un tiers de la remontée. Parfois on y croise de petits autobus de la ligne régulière.

Petite journée de "repos" en allant visiter les stations ultra-touristiques de Los Cristianos et Las Americas. (bof-bof) et environs.

A Icod de los Vinos un autre dragonnier est réputé millénaire. En fait il n'aurait "que" 600 ans.

Los Azulejos sous le Pico Viejo sont réellement d'un vert éclatant. Les photos ne rendent même pas cette nuance, en opposition avec l'ocre du haut de la falaise.

La "rose de pierre". Encore une curiosité de la nature.

Strates et tunnels de lave...

Un sentier sur la côte sud puis retour dans la caldera du Teide à 2300 m d'altitude avec ce rocher "soulier à haut talon".

La balade à El Portillo a un peu de l'exploration de Mars.

C'est ensuite entre Los Roques et le pied du téléphérique du Teide que nous marchons une demi-journée avec à mi-chemin pause casse-croûte à l'ancien sanatorium.

Ici aussi on se croit sur Mars. Même les soucoupes volantes y sont !

C'est ici que les chaussures de Nicole nous ont lâchés. Heureusement Mc Gyver a plus d'un tour (et des lacets de rechange) dans son sac. Ouf . . .

Avant-dernier jour de notre séjour, nous décidons de tenter notre chance pour aller voir les dauphins qui passent dans le détroit entre Tenerife et l'île sœur de La Gomera. Deux heures à bord d'un petit bateau rapide au cours desquelles nous avons pu observer des Dauphins Atlantiques (petits, mouchetés avec le rostre blanc) et des Grands Dauphins (3m, couleur gris foncé).

Retour en longeant les falaises gigantesques.

Pour notre dernier jour nous décidons d'aller faire un sentier côtier à l'est de l'île, à Guimar. Il contourne deux bouches secondaires du volcan. La végétation y est encore différente d'ailleurs. Mais ici on est le long de l'autoroute qui mène les touristes de la capitale vers les villes-hôtels. Adieu le calme des hauteurs.

Encore un petit intermède bien sympa sur une île qui, du point de vue des sentiers de randonnée nous beaucoup plu (et parfois déçu quand fermés pour cause de "sécurité").

Une pensée à nos amis Dédé, Nouche et Jasmine qui pendant ce temps étaient bloqués trois jours au Mexique pour cause de panne de leur avion (le fameux Boeing 787 Dremliner de JetAirFly)

Et merci à toi Stephane pour le prêt des guides qui nous ont été bien utiles.